samedi 20 mars 2010

La Ohlalalalattitude à Wouhaouuuuland.

Voici en vrac une liste non exhaustive de tous ces petits instantanés qui ont puisé dans nos réserves de "Wouhaouuuu" et "Ohlalalalala".

Catégorie: Sur la Route.
- Les femmes qui montent en amazone sur les scooters.
- Les familles qui montent à quatre ou cinq sur les scooters.
- Le klaxon, c'est ici un instrument de musique à part entière.
- Les vieilles voitures (qui roulent), un patrimoine perdu par chez nous.
- Poser une bouteille d'eau sur le toit de la voiture pour dire "À vendre".
- Les temples en bord de route où les gens s'arrêttent le temps d'une offrande, une prière.
- Les écoles que l'on croisent au milieu de nulle part, numérotées (Escuela nº 348, 563...).
- Les chevaux qui pâturent sur les ronds points.
- Les pencartes que l'on pose devant chez soi pour dire que l'on vend ce que l'on a: pain maison, bois, abricots en conserve, empanadas,...

Catégorie: Culture et tradition.
- La chaise que l'on pose sur le trottoir devant la maison et sur laquelle on passe l'après-midi.
- La sortie asado (traduisez: barbecue) le samedi entre pôtes et le dimanche en famille, qu'il pleuve, qu'il fasse froid ou nuit.
- Les terrains de foot livrés avec les barbecues tout le long.
- La coupe systématique de la viande à la scie à ruban.
- Les matchs de foot à la télé partout tout le temps.
- Les inscriptions sur 20m de long "Dios te Ama". Sur les murs ou, hors milieu urbain: la montagne.
- Un signe de croix pour quand ils nous croisent. Ah non?! C'est pour les églises, vierges et autres totems.
- La boule dans la joue quand il nous parlent.
- Le verbe "Coquear". Traduisez par "Mâcher de la Coca".

Celle-ci est inclassable mais renferme une poétique incroyable:
- Peut- être que quelqu'un pourrait nous expliquer pourquoi lorsqu'on croise les gens au Sud, ceux ci nous saluent par un traditionnel "¡Hola!" et au Nord par un désarçonnant "Adios" ou "Tchao".

Voila pour aujourd'hui, comme nous l'avons dit c'était hors contexte narratif.
Des impressions brut de décofrage qui jaillissent tout galimatias pour "rendre à César ce qui lui appartient".
En effet, on continue notre petit bout de chemin et avant que l'Argentine ne soit qu'un souvenir d'ensemble nous en détachons quelques fragments d'éphémère.

les photos du moment

dimanche 14 mars 2010

De Salta a Humahuaca

On aurait pu le tourner ainsi : un jour un descendant de la tribu des Quilmes nous a conté ceci :
"Prend avec toi le souvenir de la montagne dans ton coeur et vas. Tu la transporteras où tu iras."



Dans les faits, c'était le guide aux Ruines de Quilmes (l'histoire n'a jamais prouvé que ce peuple eu une descendance) qui a conclut son discours par une espèce de citation mais dont la prononciation était à coupé au couteau. Si bien que Zyg et Zag tout effort confondu ne déchiffraient qu'un mot sur cinq.
Bref, aujourd'hui si nous trouvions opportun de la jouer prophète, c'est qu'il est temps de rendre hommage à tous ceux que l'on a rencontré (et que l'on rencontrera, par mégasuperstratégiquanticipation).

Luc et Colette en sont les ambassadeurs. Un séjour à la casa Morillas en coloc avec Ludo et Gwen (d´autre baroudeurs) et nous repartons sur la route chargé de souvenirs...
Les 60 ans de Luc, les lamas qui paturent dans le jardin, les vélos dans le 4x4 après plus de 7h de pédalage, le livre d'or dans lequel, émus nous apposons quelques phrases...




Ce qui est vrai pour les personnes est aussi valable pour les lieux. 
À travers cette aventure nous avons appris à poser notre tente sur le bord de la routre, ou du chemin (ça sonne tout de suite mieux, surtout sans le vroum vroum de la circulation) et de ramasser nos affaires dès le lendemain matin. Nous repartons avec notre maison dans les sacoches, notre vie qui tient dans ces kilos là (cela force le lyrisme, non?!).
La seule chose que nous pouvons garder de cette halte, ce sont des souvenirs.
Et pour ce qui est du coeur, comme l'a suggéré l'indien avec sa montagne, il n'y a pas de poids limite.



Alors c'est vrai qu'à travers tous ces kilometres, on en a profité. Sans restriction aucune. On voyage avec 1000 vies, 1000 lieux qui surgissent en nous quand on les invoquent.



mardi 9 mars 2010

Morento-Tafi-Cafayate-Salta

L'itinéraire choisi pour rejoindre Salta s'est avéré haut en couleurs!
Il est notre première expéience dans le Nord. Le Nord... Si en France il a été dédramatisé par "Bienvenue chez les Chtits", en Argentine, on en parle encore avec des intonaions de confidence ( "Quand vous ire dans le Nöööoord...").
Ses synonymes sont Désert, Chaleur, et Eau Non Potable, l'antijeu du cyclo.
Pour Zyg et Zag cela représente surtout une expérience pour mettre à l'épreuve leur fibre d'aventurier.

Chargé de 20L d'eau de nouveaux chapeaux, et de 2mm d'épaisseur de crème solaire nous descendons du bus dans...oh! sapristi, une brume matinale.
Dans cette ambiance fantasmagorique, surgit une femme qui nous demande "A donde van?". A notre réponse, elle nous dit: "Cafayate! Moi aussi j'y suis allé une fois. Mais...en moto. Mais...je me suis arrêté à Tafi, 'était trop dur";
Et l'apparition s'évanouit. Nos appréhensions, non.

Nous commençons à pédaler. Lorsque le paysage se clarifie apparait un tout autre décor que celui imaginer. Parbleu!!!Ou "Parvert!!!" dirions nous.
Nous voici déhambulant dans une ambiance tropicale! Végétation luxuriante que transperce le vol de papillons multicolores,et qui referment le chants des oiseaux et autres faunes non identifiées.



Du vert du vert et du re-vert. Et pourtant, pour les premiers kilomètres le niveau n'est pas à la piste verte (souvenez-vous de la chimère...). 2500m de dénivelé que nous disimulent gentillement les nuages. Bravant le col del Infernillo (le petite enfer, ça ne s'invente pas), nous redescendons dans la vallée de Calchaqui.
Etourdissant contraste puisque nous y attend un estimable préliminaire au désert.




La terre à pris des ton bis et les visages sont plus burinés. Des cardones s'élèvent de ci de là.
Avec notre passage aux ruines de Quilmes, le gris devient encore plus pénétrant.En effet, nous sommes transporté dans un autres univers : celle de la pierre, du passé, de la mémoire qui recelle la trace de 2 conquètes,Inca et Espagnole. Le nord est aussi terre de culture.




Après notre passage à Cafayate, nous choisissons de traverser la Quebrada de las Conchas. Sans vouloir abuser de votre imagination, il faut maintenant visualiser des canyons, des falaises sculptés comme des chateaux fort, des amoncellements de strates et autres divagations de la Pachamama sous le sceau du rouge. Onirique, couleurs irréelles.








Cette polychromie nous a  transporté  et dès le lendemain nous enchaînions plus de 110km pour conclure l'étape jusqu'à Salta. La récompense: Luc et Colette un couple d'expatrié qui nous accueuille à la casa Morillas où nous coulons des jours heureux.

les photos.