mercredi 25 novembre 2009

La "Ohlalalalalattitude à Wouhaouuuuland"; Part III

Zyg n'ose pas l'intégrer dans un post, alors j'en créé un à part entière pour tout ceux qui suivent notre aventure.
Et bien, on le confesse, souvent face à un panorama à couper le souffle on laisse échapper un " Et si ...était là, comme ça lui plairait!" Ou bien: "il faudrait vraiment que je puisse convaincre ... de venir ici. ".
Comme quoi, ce n'est pas seuleument nos affaires que l'on à pris avec nous. Vous êtes tous un peu sur notre porte-bagagges ou accrochés à la remorque ( d'ailleurs, que les plus lourds lèvent le doigt)!

El Chaltén

El Chaltén, vous connaissez? Non cela vous dit rien? Cherchez encore. Bon peut-être que le nom de Fitz Roy sera plus parlant. Ou encore El Cerro Torre.
Et oui, cette fois, nous voici aux pieds de ces montagnes mythiques.
Zyg et tout fou. Il se réveille aux premières lueurs (ici le soleil se lève à... 5h30!), réveille Zag pour lui dire:"tu peux te rendormir, il fait encore mauvais temps aujourd'hui.".
C'est donc, malgrè ce satané rideau de nuages que nous profitons de ces premiers jours pour nous dégourdir les jambes arpentant des chemins de rando (enfin! une nature comme on l'aime!) La facette AMM de Zyg sort de son sommeil. "Tu vois là, normalement, on devrait pouvoir contempler la face Sud du Fitz Roy avec vue sur le Poincenot. Mais,...slurppp (bruitage du doigt qu'on lèche), hummm (bruitage de la réflexion induit par le doigt qu'on lève), le vent va bien finir par chassser ces cumulus"
Et finalement les pronostics plus incantatoires qu'objectifs se révèlèrent dès dimanche.
BRANLEBASDCOMBAT!
Tente et victuailles sur le dos, on trekke dans un concert de "Wouhaouuuu" et de "Ohlalalalala"... toujours plus excités. Vous nous pardonnerez peut-être la redondance des vues sur ces montagnes mais il faut prendre en considération que lorsqu'il est 10h24, ce n'est pas exactement le même effet que 13 minutes plus tard.
À savourer installé dans son baudrier pour les plus énervés!

Quelques photos...

El Calafate

Et bien aujourd'hui, nous n'allons pas vous contez nos impressions sur cette petite bourgade, nouvelle halte dans notre périple. Non plus sur ce sentiment de plus en plus palpable d'une nature mercantilisée (une panacée -et un petit hommage au cours d'éco!- pour la préservée?). Mais nous allons nous arrêter sur un thème qui nous tient à coeur: les Couleurs.
Est-ce dû à la lumière plus franche du soleil de Patagonie? Ou bien est-ce là, ce que notre regard attrape sur cette terre hostile?
Toujours est-il, que jailli des paysages 1000 & 1 teintes qui enchantent le décor. Il faut imaginer une terre aride qui se déroule jusqu'à l'horizon  comme une fresque de jaune tirant sur les gris. De ci et là, des trous de bleus qui d'un lac à l'autre ne seront jamais identiques. Et ces bouquets de rouge sang, qui tâche cette coline, qui tâche ce champs. Parfois, surgit un arbre: gris. Gris irisé comme du bois mort.
À chaque regard, toutes ces couleurs s'assemblent, dans un style épuré et d'autant plus percutant.
Mais l'apogée de cette oeuvre, c'était sûrement face au Perito Moreno: un glacier immense.




À nos pieds un bleu turquoise: l'eau  du lac. Au dessus, le bleu du ciel et face à nous: une muraille de glace.
Bleu irrél, remontant des profondeurs des âges qui électrise nos pupilles.

dimanche 15 novembre 2009

Las Torres del Paine

Pendant que vous nous imaginiez pédalant à travers vents et marées, nous avons coulé une semaine tranquille auprès de Mamà Maritza et sa famille.
En effet, lorsque lundi nous avons repris la route, et bien au bout de 40km, cela est devenu plus qu'une évidence: inutile de se voiler la face, continuer serait préjudiciable pour la suite du voyage. La douleur est trop forte, nous n'irons pas plus loin. La concertation fut brève. Mamá Maritza & cies nous manquent trop, nous retournerons chez eux dès demain!




( Négatif, ce n'est pas pour la raison que vous imaginez tous et qu'on avait promis de ne plus parler!)

Cette semaine nous donne donc l'occasion de mieux connaître Puerto Natales.
Le rayon Chocolat de l'Unimarc n'a plus de secret pour nous, on à même pactisé avec un autre autochtone: la boulangère du coin, c'est notre nouvelle pôte. Et on participe activement aux évènement locaux (le double anniversaire des enfants de Mamá Maritza qui induit deux fois plus de gâteaux et en prime un buffet salé ouvert H24 et sur 2 jours).
Bref, l'aventure continue!

Bon, il y a bien eu un petit écart à notre sédentarisation chilienne.
Las Torres del Paine, patrimoine mondial de l'Unesco, siouplait.
Si en 2 jours la météo n'était pas en nôtre faveur, on se dit que durant la semaine, il y aura bien un jour de beau. Et bien, ô miracle ce fut le cas!




Ce fût tout de même une journée au delà de nos espérances, et si le vocabulaire pour la décrire tend aux superlatifs, milles excuses mais c'est que l'effet de ces espaces et toujours présent.



Une forterresse de sommets découpés qui encercle des paysages aux contrastes déraisonnables.




Nous sommes confrontés à un condensé de beauté et qui ne nous laissera pas repartir indemne.



Une fois que l'on rencontre ces images de la nature en puissance peut on continuer à faire comme si de rien n'était? Comme si ce n'était pas là une présence?

À vous de juger.

samedi 7 novembre 2009

Puerto Natales

Nous partons de Punta Arenas lundi matin avec le dessein d'atteindre Puerto Natales à plus de 300km.
Détour prévu par la "Pingouinerie" Seno Otway.




Nous voici donc prenant la route avec Jean Richard (nom noble pour vélo noble) et Sibi chargés de vivre pour les 6 prochains jours et 20L d'eau.

Sur ce parcours, la grande expérience pour nous sera de jouer avec les élements.
Le Vent ou plutôt: les vents. Venant de toutes parts (sauf, et trois fois hélas de dos.Conspiration?) tourbillonants, froids, criants. Une force à l'état brut qui compose le paysage.
Les températures hivernales (quand Zyg est obligé de rentrer sa truffe dans le sac de couchage c'est qu'il fait froid la nuit!).
La neige, la pluie. Au début on voit sur l'horizon de la Patagonie un nuage très mais alors très très menaçant (genre gros cataclysme) et Zyg et Zag se félicite chaleureusement de ne pas ètre là-bas dessous. 5 minutes plus tard lorsqu'on l'épie à nouveau, surprise! Il est tout à côté! (Et oui, toujours ce vent).
5 minutes après, et bien c'est la cata mais on a pu le constater, pas de cataclysme mais de catastrophe.




Donc face à tout cela, on ne veut pas se lancer dans une campagne publicitaire mais on applaudit nos options vestimentaires. Et Zag et ses claquettes roses s'incline devant les choix plus techniques de Zyg.
Bon on va l'avouer mais en rapide et très petit. Une difficulté s'ajoute au climat patagonien: Zag souffre d'une tendinite au genou gauche. Elle serre les dents sans se plaindre.

Le long de ce premier véritable parcours, les raisons pour lesquelles nous avons choisi de prendre les vélos se mettent en lumière.
Tout d'abord se sentir vivant parmi les élements.
La phrase"un animal vivant et bien chaud, un coeur qui bat de façon sarcastique" de Stig DAGERMAN prend toute son ampleur ici. Et puis, la satisfaction proche de l'orgueil de profiter de cette terre de façon plus profonde. Un rayon de soleil qui balaie un lac, un troupeaux de chevaux sauvages qui fuient,...




Mais la Patagonie ce sont aussi les hommes que l'on y rencontre. Comme ces Carabineros qui nous proposent un vieil hangar pour dormir lorsqu' il neige et le lendemain nous rattrapent à quelques kilomètres et insistent pour nous remorquer "un tout petit peu". Ils nous ont tout de même permis d'arriver un jour plus tôt à Puerto Natales.
C'est aussi Ricardo et son neveu Rodrigo, bergers patagons qui nous invitent à boire le maté et partager leur repas. Nos joues sont rougies par le poële et nos coeurs réchauffés dans cette cabane hâvre de chaleur au milieu des intempéries.




Et encore: Jean. Le premier Cyclo que nous croisons! Et avec un tel prénom, vous vous en doutez: un français de surcroit. 7 mois qu'il est sur les routes, il descend de l'Équateur pour rejoindre Ushuaia. Son voyage touche à sa fin mais de cela, il ne nous en parlera pas. Il nous raconte son périple, le froid qu'il a croisé partout, ses recontres et coups de coeur, des autres voyageurs, de ses péripéties et astuces cyclo, de sa vie: sa femme , ses 2 fils et... petits fils! 60ans le gaillard! Et tout en solitaire. Mais cela s'inscrit dans la continuité de sa vie de marin-aventurier.




Encore 1 jour de repos près de La Torres del Paine et nous repartons pour une étape de 5-6jours. Ce qu'il vous restera à patienter avant la "Ohlalalalalattitude à Wouhaouuuuland" en Patagonie, partie II.;-)



dimanche 1 novembre 2009

Puerto Piramides

La péninsule Valdés est une grosse "verue" sur la cöte argentine qui marque notre entrée en Patagonie. Verue n'est pas ici dépreciatif car impossible de profiter de toutes les especes animales qui composent la richesse de  l' ïle : une multitude d'oiseau, lions et élephants de mer, pingouins, orques, dauphins, et bien sür les baleines!
Le point de chute des touristes et des autres c'est Puerto Piramides, l'unique village du Parc Naturel. En visitant le site, on s'appercoit que, malgres un milieu hostile le développement de ce pöle touristique se voit en temps réel.




Les excursions sont minutées avec pour clou du spectacle: le tour en bateau d'observation des baleines.
Apres 3 jours d'effort pour arriver dans ce temple de la nature, la vision des personnes encapsulées dans un gilet de sauvetage et embarquées par groupe de 50 nous laisse perplexe...




On tente alors du coté du kayak de mer mais le plan tombe á l'eau.

A la faveur d'une rencontre, le charme d'Aurore (vous vous souvenez, le fameux regard de chien battu), des locaux nous indique un itinéraire secret qui doit nous conduire á la cachette des baleines. On calcule les marées, on prépare les appareils photos, et nous voila en route le long de la cöte. Tout au long du parcours notre regard s'évade vers l'horizon pour y appercevoir une täche noire ou le souffle d'une baleine. Nous sommes toujours au pays des rëves.
L'arrivée á Punta Pardelas nous récompense par la vue d'une baleine qui repart vers le large. La jornée s'annonce bien.
Alors,... l'affüt commence.
Mais,... RIEN.
Calme plat á l'horizon. Nous continuons á longer le littoral. On croise des mouettes qui nous engueulent, des blocs de coquillages millénaires arrachés aux falaises. On croise un petit peu de soleil, mais de baleine...RIEN.




On s'endort alors sur le sable emmitouflés dans nos vestes. Lorsqu'on se réveille, la sensation de l'attente et du mauvais Kairos nous laisse un goút désagréable.
Zyg par donc en éclaireur et Zag tue le temps par l'écriture.
Soudain...
son souffle.




Comme chargé de millions de décibels, il retentit en nous. Nous nous ruons vers la jetées caillouteuse et lá, la magie opére.
Sous nos pieds, elle et son petit. Deux masses collosalles que l'élément aquatique porte dans toute sa splendeur.




L'instant ä duré quelques minutes ou une éternité, peu importe, il a acccompli quelque chose d'intemporel en nous.

le reste du safari photo