jeudi 31 décembre 2009

BONNE ANNÉE

De tout coeur: Bonne année 2010!


Coyhaique- Puyuhuapi- Futaleufu.

Sur cette itinéraire, on pourrait preque laisser le titre tel quel tant le nom des lieux est enchanteur.




Vous avez lu: Pou/you/hou/a/pi. Plusieurs versions de lecture s'offrent à vous :
Pou Youhhouou (une variante du Wouhaouuuu pour ceux qui connaisse Zag) api.
Ou, celle qui s'impose en arrivant au panneau "Bienvenidos à Pu...pouyouhouHAPPYHAPPY! après des kilomètres diluviens.
Un petit village du Chili coincé entre l'océan Pacifique et la cordillère des Andes. Soit: un taux de pluviométrie exorbitant...!
Nous y restons 2 jours, le temps de confirmer par nous même la fameuse réputation des lieux (vous vous souvenez du coup des sacs plastique+ surchaussures+sacs plastique+chaussures.. et bien c'était là!).




Puis nous reprenons la route et sur la piste se dessinent les traces fraîches de deux véhicules non motorisés (comment ça?! c'est pas prévu un petit coup de pouce dans les cols, il me semblait bien que c'était sur ma liste de Noël). Zyg flaire et annonce gravement : "Des cyclos... Lourdement chargés... Deux. Ils ont quelques 30 ' d'avance sur nous."
Nous les ratrappons en fin de journée au prochain village au moment  où l'on croise le stand hamburger : vous l'auvez deviné : les Hollandais au "break miam miam".
On s'en trouve tout ému et décidons de nous donner rendez-vous "dans moins de 20 km" pour passer la dernière soirée avant que nos routes se séparent.
Mémorable. On append qu'au petit déj il vaut mieux boire 1L de yahourt car c'est plus calorique que du coca!

Petite aparté pour souligner ce qui peut passer inaperçu aux premiers abords mais qui est pourtant un élément crucial dans notre évolution de cyclo. Notre cerveau est dorénavent branché sur une autre mesure que temporelle. Maintenant, on parle le spaciolanguage avec les Sacro Saints Kilomètres. Imaginez-vous: "Salut, ça va? Alors comment sont les prochains kilomètres? Ah oui?! Et bien au kilomètre 41, il y a un bel endroit pour camper. Ah. Tu comptais plutôt t'arrêter dans 80 kilomètres..." Toute la richesse de nos conversations est là.




le lendemain nous continuons donc nos routes respectives et pour nous c'est vers FUTALEUFU (dans la série des noms qui sonnent comme une chanson).




C'est la dernière étape avant l'Argentine. On y trouvent et bien : de la pluie et ... de la pluie.



 Photos

jeudi 24 décembre 2009

Chile Chico- Coyhaique

Nous voici, après un petit tour de bateau et quelques kilomètres de dénivelé (positif, of course) arrivés à Coyhaique.




Pour l'anecdote c'est la plus grande des grandes villes de par où on est passé (désolé, depuis tout ce temps, c'est qu'on en perdrait son francais!).
On retrouve des supermarchés avec un rayon chocolat digne de ce nom, on retrouve le bruit, les lumières des magasins attirants les gens comme des papillons de nuit.
Mais dès le lendemain, tout cette frénésie du samedi se transforme.
Plus aucun commerce n'est ouvert. Les rues sont encore plus bondées que la veille mais cette fois les gens sont habillés sur leur 31 et les couples se saluent avec courtoisie. C'est comme si la ville avait fait un bond en arrière d'un demi siècle.
Ce phénomène n'est pas seuleument du au fait que nous soyons dimanche mais qu'aujourd'hui, ce sont les élections présidentielles.
La démocratie encore toute fraîche dans l'histoire du Chili apporte à cet évènement des grands airs solennels.

Alors pour nous fondre dans le paysage, Zyg s'est rasé la barbiche, Zag a sorti son plus beau tee-shirt (de toute facon, elle n'en a qu'un) et nous avons déhambuler dans les rues en saluant.
Malgrè tous ces efforts,  au moment des résultats, la déception fut grande.
Piñera (la droite) en tête, Frei ( le socialiste) qui le talonne de près et pas même un petit pourcentage pour Zyg et Zag...






on à retrouver le décor des affiches de la campagne politique...

 Alors que depuis bientôt deux mois, chaque chilien que l'on croise sur la route est salué dignement.
 Zag à même perfectionné sa technique en combinant le hochement de tête au signe de la main agrémenté du "Buenos dias". Quant à Zyg, il a épuisé son stock de "Ohlalalalala" à force de salué avec le traditionnel "¡Hola!".

dimanche 13 décembre 2009

"On a fait un détour parce que c'était JÔLI": Cochrane- Chile Chico

Pour continuer notre voyage, deux itinéraires se présentaient à nous.
La route traditionnelle.
Ou, le détour par Chile Chico qui est un chemin difficile mais qui en vaut la chandelle.
Et en effet!




Nous avons rejoint Chile Chico (même le nom est séduisant) au bout de quatre jours de montagnes russes, de sable, et chaleur.
Et oui, vous avez bien entendu! euh...lu! De chaleur. Adieu doudoune, triple épaisseur, et arrêt express pour se reposer. Maintenant, c'est écran total toutes les 20minutes, on se réveille à 05h pour s'arrêter vers midi et reprendre la route en fin d'après-midi, et... on se baigne dans les lacs, dans les rivières.




La vie change.
Et les paysages aussi.
Des espaces envahis de mousses, cascades et glaciers, on passe à des panoramas plus désertiques et rocheux.




C'est que, malgrè notre rythme de croisière, on commencerait à atteindre le Nord?!
Ou alors serait ce printemps mythique qui pointe le bout de son nez?



La Ohlalalalalattitude à Wouhaouuuuland. Le train-train. Part I

Les kilomètres commencent à s'enchaîner et nous, trouvons notre vitesse de croisière.
Alors, nous pouvons maintenant vous décrire notre quotidien.
Car quotidien il y a.
Mais, en quoi consiste t- il maintenant que notre vie est proche du nomadisme et que chaque jour amène son lot de surprises?
Et bien figurez- vous que le train-train quotidien ici  est vraiment en dehors de toute connotation négative.
Il faut déjà commencer à en attraper un de train-train. L'apprivoiser doucement, et au fur et à mesure des jours, il se laisse approcher et puis, on n'y prend plus garde et alors tac...! notre train-train nous a adopté.(Il ne faut pas croire le contraire,)

Car ici, aucune obligation. Enfin, aucune autre obligation que biologique (manger, dormir)!
Du coup, le rythme pris est celui qui est le plus naturellement le nôtre. C'est une sorte d'état très simplifié. Nous ne dirons pas primitif, mais... épuré.

Quand nous nous levons, c'est avec la lumière du jour.
Petit-déjeuner encore un peu engourdis par le sommeil. Souvent face à une rivière, une montagne, un lac. Nos regards s'y perdent. Ils ne cherchent rien, ils sont encore dans le pays des rêves.
Puis, nous rangeons nos affaires dans un ordre souverain. Chaque objet (il y en a assez mais si peu face à nos vies d'avant) trouve autant son utilité que sa place dans nos quelques bagages.
C'est alors que l'on remonte sur nos vélos.
 Et tout s'accélère. Je voudrais dire qu'avec nos montures, nous entrons, pas seulement en, mais "dans" le mouvement.
Celui qui file comme l'air, celui qui révèle l'éphémère, celui qui fait passer le temps.
Les années.
Là où les pensées vont et viennent sans s'accrocher. Là où c'est le verbe aller qui nous accompli.
On va.
Et c'est juste magnifique. Croiser un torrent pour y boire, un paysage pour dire "C'est de toute beauté", des nuages rigolos, tout cela et qui quelques minutes plus tard n'existera plus pour nous.
C'est peut-être ce pourquoi nous apprenons discrètement à savourer chaque instant, chaque chose qui nous apparait. D'une petite fleur au grand espaces éventés.

jeudi 10 décembre 2009

Villa O'Higgins- Cochrane

Sur cette portion de route nous avons rencontré tellement de cyclos en tout genre qu'aujourd'hui le post leur est dédié.
Il faut savoir qu'à partir de Cochrane, se produit un effet entonoir qui rassemble sur la Carretera Austral tout ceux qui ont décidé d'arpenter l'Amérique du Sud.
Des grands aventuriers venant de Los Angeles aux couples qui ont deux semaines de vacances, on se rend compte que cette portion est un morceau de choix.
Et puis, comme nous allons à contre courant, cela amplifie d'autant plus les rencontres.
Les gens croient que notre choix est antistratégique par rapport à la direction du vent mais nous, pas folle la guêpe, on avait anticipé à bloc.




Nous voici, pédalant depuis plus de 10 minutes! en rude effort sur ce tronçon de montée et là:
DES CYCLOS!
Apparition salvatrice, on s'arrête (surtout Zag) et s'engage la discussion.

Max. Le routard qui descend en solo depuis Los Angeles.
" - Oui, il y a de belles choses à voir par cette route.
Beaucoup d'animaux.
Je vous conseille de prendre ce chemin (montre sur la carte une route qui contourne largement les quelques points de civilisation, remonte indéfiniment en zigzag, annonciatrice de multiples cols, pour enfin se perdre dans un parc naturel)
Zyg:
- Ah oui, super!  Mais comment est l'état du chemin?
Max:
- Très mauvais. Et comme cela monte et descend beaucoup, c'est parfois même difficile de pousser le vélo.
Mais, tenez. C'est une carte précise de tout le relief de la route. On y voit bien toutes les côtes. Celle- ci était assez dure (désigne un pic qui arrive à la limite de la feuille). Je vous la laisse, je n'en ai plus besoin, j'arrive bientôt.
Zyg:
- Ah, merci!
Zag:
- Oh, on est pas obligé de la prendre...
Et puis en plus on est déjà très très chargés."


Coline et Paul. Deux cyclos belges et qui vadrouillent en tandem.
 "- Vers là oú vous allez, nous avons eu de la pluie pendant une semaine.
Sac plastique + chaussures + resacs plastique + surchaussures mais deux minutes après, t'es trempé.
Et de votre côté, c'était comment?
Zyg:
- Nous, ça allez...
C'était de la neige.
Mais si vous voulez voir ce qui vous attends, tenez, regardez... C'est la carte du relief qui...
- Oooohhhh! Vous avez la carte de Max! (intonation mode admiratif).
Ah mais alors! Vous avez fait the Trek?! Et c'était comment?"


reparation à la Mac Gyver

Hugh. Canadien sextagénaire qui fait près de 100km par jour mais qui dit aller bien doucement.
"-Ah, moi aussi j'ai cassé mon porte bagage avant. J'ai pu le faire réparer à Cochrane. Apparement je n'était pas le premier. Maudite route!
Zag:
- Oui et de ce côté, cela empire encore.
- Oh! je ne veux pas savoir.
Ah mais alors...! Vous avez fait the Trek?! Et c'était comment?"




Deux hollandais en difficulté et tandem.
"- Nous avons cassé une pièce du cadre. C'est la fin du trip.
huhuhuhu..(Crise de larme de la fille).
Zyg:
- Et bien moi,...moi, j'ai cassé mon porte bagage avant!
Slurp. (bruit du nez qui renifle pour faire remonter la petite larme)."



qu'est ce que cést?

les photos

samedi 5 décembre 2009

Le Grand Chelem

Mesdames, Mesdamesoilles et Messieurs: bonjour.
Aujourd'hui nous allons vous présenter le Grand Chelem.
4 participants vont devoir affronter une série d'épreuves sur 3 jours. À l'image des 12 travaux d'Hercule, ils auront à redoubler de ruse et de force afin de sortir indenmes de cette étape.
Nous vous présentons les deux binums.


L'équipe A: Zyg et Zag. D'innocents cyclos qui ne savent pas encore à quoi s'attendre. Leur inscouciance sera t-elle leur carte jocker?



L'équipe B: Benno & Gerben allias "les Hollandais". Suréquipés, surentraînés (Ushuaïa- El Chaltén en 17 jours, gluups!). Une force de mulet qui les contraint à recharger le carburant très (trop?)souvent.

Pour encourager l'Equipe A, tapez... euh, des pieds.
Pour démotiver l'Equipe B, tapez: "Y aura pas de bière à l'arrivée".

Voici voilà, maintenant le Grand Chelem et en images.

J1. QUAND LES VENTS S'EMMÈLENT.



Une ligne droite. Du vent et de face. Et, l'ingrédient mystère: de la poussière.

Commentaire de l'équipe A: "C'est une ligne droite à priori. On n'en voit pas la fin (sens propre et figuré), c'est normal ?¿?¿"
Équipe B: " NO FEEAARRR! Yeaaah!"

 Sur cette première journée, les participants ont compris que franchir les 10km sera synonyme de performance.
Le maître mot: "Que la Force soit avec toi."
On note alors un avantage pour l'équipe B. (Mais!!! Vous n'avez pas tapé des pieds!)


J2. APOCALYPS NOW IN LAGO DEL DESIERTO.
Première étape de la journée: atteindre le Fameux Lago del Desierto.
Les deux équipes s'y retrouvent dans l'attente du bateau qui les fera traverser le Lago del Desierto (tire son nom de la mémoire de tous ceux qui ont voulu s'y installer). C'est donc la deuxième épreuve (et de taille!) du jour.



Commentaire de l'équipe A: "Oh! (le oh de surprise: ton aigu.) L'eau ça vole!"
Équipe B: "NO FEEAARRR! Yeaaah!"

J3. THE TREK.
Maintenant que chaque équipe à tamponné son passeport, voici le coeur du Grand Chelem qui se présente à elles, The Trek.

Équipe A: "Mais quel trek?! Nous c'est du vélo qu'on va faire."¨
Équipe B: " No Fear. A little, because on devait faire venir des chevaux pour nos bagages mais cela n'a pas marché."

L'equipe B tente de prendre de l'avance mais sans réussite car ils ne parviennent pas à définir:" mais où est donc le chemin?" L'équipe A en profite pour revenir au coude à coude.
Deux stratégies vont alors s'affronter pour atteindre la cîme de la Montagne Sans Chemin.
Tandis que l'équipe B tente le passage en force en poussant leur vélos parfois à deux, l'équipe A tente de s'économiser en fesant 2 voyages. Le premier avec les sacs, le second avec les vélos.



La statégie de l'équipe B est payante. Ils prennent la poudre d'escampette après leur huitième ravitaillement.



Rivières avec si peu de pont (Zag soutient: "des branches, c'est pas un pont."),champs de 20cm de boue, ornières,.. les obstacles s'accumulent.

Une erreur pour l'équipe B qui aurait pu s'avérer fatale et les disqualifier. Le vélo tombe dans le fossé. Mais ils parviennent, avec la solidarité des 2 équipes (et oui, ils l'ont compris, une des clé du Grand Chelem) à le sortir casi indenme.
Le vélo, et eux par l'occasion.

Voici donc le Happy End à cette histoire. Les deux équipes se retrouvent ensembles le soir pour partager leurs impressions (et 3 dînners à 1 pour "les Hollandais") en terre de No Man's Land.




L'entre deux frontières. Là où juridiquement tu n'existes pas, physiquemnt, tu n'existes presque plus et mentalement:
Équipe A: "t'es sûr qu'on s'est pas trompé de chemin pour passer au Chili?"
Équipe B. " NO BEEEEERRR!! nnnnoooooooo....."

mercredi 25 novembre 2009

La "Ohlalalalalattitude à Wouhaouuuuland"; Part III

Zyg n'ose pas l'intégrer dans un post, alors j'en créé un à part entière pour tout ceux qui suivent notre aventure.
Et bien, on le confesse, souvent face à un panorama à couper le souffle on laisse échapper un " Et si ...était là, comme ça lui plairait!" Ou bien: "il faudrait vraiment que je puisse convaincre ... de venir ici. ".
Comme quoi, ce n'est pas seuleument nos affaires que l'on à pris avec nous. Vous êtes tous un peu sur notre porte-bagagges ou accrochés à la remorque ( d'ailleurs, que les plus lourds lèvent le doigt)!

El Chaltén

El Chaltén, vous connaissez? Non cela vous dit rien? Cherchez encore. Bon peut-être que le nom de Fitz Roy sera plus parlant. Ou encore El Cerro Torre.
Et oui, cette fois, nous voici aux pieds de ces montagnes mythiques.
Zyg et tout fou. Il se réveille aux premières lueurs (ici le soleil se lève à... 5h30!), réveille Zag pour lui dire:"tu peux te rendormir, il fait encore mauvais temps aujourd'hui.".
C'est donc, malgrè ce satané rideau de nuages que nous profitons de ces premiers jours pour nous dégourdir les jambes arpentant des chemins de rando (enfin! une nature comme on l'aime!) La facette AMM de Zyg sort de son sommeil. "Tu vois là, normalement, on devrait pouvoir contempler la face Sud du Fitz Roy avec vue sur le Poincenot. Mais,...slurppp (bruitage du doigt qu'on lèche), hummm (bruitage de la réflexion induit par le doigt qu'on lève), le vent va bien finir par chassser ces cumulus"
Et finalement les pronostics plus incantatoires qu'objectifs se révèlèrent dès dimanche.
BRANLEBASDCOMBAT!
Tente et victuailles sur le dos, on trekke dans un concert de "Wouhaouuuu" et de "Ohlalalalala"... toujours plus excités. Vous nous pardonnerez peut-être la redondance des vues sur ces montagnes mais il faut prendre en considération que lorsqu'il est 10h24, ce n'est pas exactement le même effet que 13 minutes plus tard.
À savourer installé dans son baudrier pour les plus énervés!

Quelques photos...

El Calafate

Et bien aujourd'hui, nous n'allons pas vous contez nos impressions sur cette petite bourgade, nouvelle halte dans notre périple. Non plus sur ce sentiment de plus en plus palpable d'une nature mercantilisée (une panacée -et un petit hommage au cours d'éco!- pour la préservée?). Mais nous allons nous arrêter sur un thème qui nous tient à coeur: les Couleurs.
Est-ce dû à la lumière plus franche du soleil de Patagonie? Ou bien est-ce là, ce que notre regard attrape sur cette terre hostile?
Toujours est-il, que jailli des paysages 1000 & 1 teintes qui enchantent le décor. Il faut imaginer une terre aride qui se déroule jusqu'à l'horizon  comme une fresque de jaune tirant sur les gris. De ci et là, des trous de bleus qui d'un lac à l'autre ne seront jamais identiques. Et ces bouquets de rouge sang, qui tâche cette coline, qui tâche ce champs. Parfois, surgit un arbre: gris. Gris irisé comme du bois mort.
À chaque regard, toutes ces couleurs s'assemblent, dans un style épuré et d'autant plus percutant.
Mais l'apogée de cette oeuvre, c'était sûrement face au Perito Moreno: un glacier immense.




À nos pieds un bleu turquoise: l'eau  du lac. Au dessus, le bleu du ciel et face à nous: une muraille de glace.
Bleu irrél, remontant des profondeurs des âges qui électrise nos pupilles.

dimanche 15 novembre 2009

Las Torres del Paine

Pendant que vous nous imaginiez pédalant à travers vents et marées, nous avons coulé une semaine tranquille auprès de Mamà Maritza et sa famille.
En effet, lorsque lundi nous avons repris la route, et bien au bout de 40km, cela est devenu plus qu'une évidence: inutile de se voiler la face, continuer serait préjudiciable pour la suite du voyage. La douleur est trop forte, nous n'irons pas plus loin. La concertation fut brève. Mamá Maritza & cies nous manquent trop, nous retournerons chez eux dès demain!




( Négatif, ce n'est pas pour la raison que vous imaginez tous et qu'on avait promis de ne plus parler!)

Cette semaine nous donne donc l'occasion de mieux connaître Puerto Natales.
Le rayon Chocolat de l'Unimarc n'a plus de secret pour nous, on à même pactisé avec un autre autochtone: la boulangère du coin, c'est notre nouvelle pôte. Et on participe activement aux évènement locaux (le double anniversaire des enfants de Mamá Maritza qui induit deux fois plus de gâteaux et en prime un buffet salé ouvert H24 et sur 2 jours).
Bref, l'aventure continue!

Bon, il y a bien eu un petit écart à notre sédentarisation chilienne.
Las Torres del Paine, patrimoine mondial de l'Unesco, siouplait.
Si en 2 jours la météo n'était pas en nôtre faveur, on se dit que durant la semaine, il y aura bien un jour de beau. Et bien, ô miracle ce fut le cas!




Ce fût tout de même une journée au delà de nos espérances, et si le vocabulaire pour la décrire tend aux superlatifs, milles excuses mais c'est que l'effet de ces espaces et toujours présent.



Une forterresse de sommets découpés qui encercle des paysages aux contrastes déraisonnables.




Nous sommes confrontés à un condensé de beauté et qui ne nous laissera pas repartir indemne.



Une fois que l'on rencontre ces images de la nature en puissance peut on continuer à faire comme si de rien n'était? Comme si ce n'était pas là une présence?

À vous de juger.

samedi 7 novembre 2009

Puerto Natales

Nous partons de Punta Arenas lundi matin avec le dessein d'atteindre Puerto Natales à plus de 300km.
Détour prévu par la "Pingouinerie" Seno Otway.




Nous voici donc prenant la route avec Jean Richard (nom noble pour vélo noble) et Sibi chargés de vivre pour les 6 prochains jours et 20L d'eau.

Sur ce parcours, la grande expérience pour nous sera de jouer avec les élements.
Le Vent ou plutôt: les vents. Venant de toutes parts (sauf, et trois fois hélas de dos.Conspiration?) tourbillonants, froids, criants. Une force à l'état brut qui compose le paysage.
Les températures hivernales (quand Zyg est obligé de rentrer sa truffe dans le sac de couchage c'est qu'il fait froid la nuit!).
La neige, la pluie. Au début on voit sur l'horizon de la Patagonie un nuage très mais alors très très menaçant (genre gros cataclysme) et Zyg et Zag se félicite chaleureusement de ne pas ètre là-bas dessous. 5 minutes plus tard lorsqu'on l'épie à nouveau, surprise! Il est tout à côté! (Et oui, toujours ce vent).
5 minutes après, et bien c'est la cata mais on a pu le constater, pas de cataclysme mais de catastrophe.




Donc face à tout cela, on ne veut pas se lancer dans une campagne publicitaire mais on applaudit nos options vestimentaires. Et Zag et ses claquettes roses s'incline devant les choix plus techniques de Zyg.
Bon on va l'avouer mais en rapide et très petit. Une difficulté s'ajoute au climat patagonien: Zag souffre d'une tendinite au genou gauche. Elle serre les dents sans se plaindre.

Le long de ce premier véritable parcours, les raisons pour lesquelles nous avons choisi de prendre les vélos se mettent en lumière.
Tout d'abord se sentir vivant parmi les élements.
La phrase"un animal vivant et bien chaud, un coeur qui bat de façon sarcastique" de Stig DAGERMAN prend toute son ampleur ici. Et puis, la satisfaction proche de l'orgueil de profiter de cette terre de façon plus profonde. Un rayon de soleil qui balaie un lac, un troupeaux de chevaux sauvages qui fuient,...




Mais la Patagonie ce sont aussi les hommes que l'on y rencontre. Comme ces Carabineros qui nous proposent un vieil hangar pour dormir lorsqu' il neige et le lendemain nous rattrapent à quelques kilomètres et insistent pour nous remorquer "un tout petit peu". Ils nous ont tout de même permis d'arriver un jour plus tôt à Puerto Natales.
C'est aussi Ricardo et son neveu Rodrigo, bergers patagons qui nous invitent à boire le maté et partager leur repas. Nos joues sont rougies par le poële et nos coeurs réchauffés dans cette cabane hâvre de chaleur au milieu des intempéries.




Et encore: Jean. Le premier Cyclo que nous croisons! Et avec un tel prénom, vous vous en doutez: un français de surcroit. 7 mois qu'il est sur les routes, il descend de l'Équateur pour rejoindre Ushuaia. Son voyage touche à sa fin mais de cela, il ne nous en parlera pas. Il nous raconte son périple, le froid qu'il a croisé partout, ses recontres et coups de coeur, des autres voyageurs, de ses péripéties et astuces cyclo, de sa vie: sa femme , ses 2 fils et... petits fils! 60ans le gaillard! Et tout en solitaire. Mais cela s'inscrit dans la continuité de sa vie de marin-aventurier.




Encore 1 jour de repos près de La Torres del Paine et nous repartons pour une étape de 5-6jours. Ce qu'il vous restera à patienter avant la "Ohlalalalalattitude à Wouhaouuuuland" en Patagonie, partie II.;-)



dimanche 1 novembre 2009

Puerto Piramides

La péninsule Valdés est une grosse "verue" sur la cöte argentine qui marque notre entrée en Patagonie. Verue n'est pas ici dépreciatif car impossible de profiter de toutes les especes animales qui composent la richesse de  l' ïle : une multitude d'oiseau, lions et élephants de mer, pingouins, orques, dauphins, et bien sür les baleines!
Le point de chute des touristes et des autres c'est Puerto Piramides, l'unique village du Parc Naturel. En visitant le site, on s'appercoit que, malgres un milieu hostile le développement de ce pöle touristique se voit en temps réel.




Les excursions sont minutées avec pour clou du spectacle: le tour en bateau d'observation des baleines.
Apres 3 jours d'effort pour arriver dans ce temple de la nature, la vision des personnes encapsulées dans un gilet de sauvetage et embarquées par groupe de 50 nous laisse perplexe...




On tente alors du coté du kayak de mer mais le plan tombe á l'eau.

A la faveur d'une rencontre, le charme d'Aurore (vous vous souvenez, le fameux regard de chien battu), des locaux nous indique un itinéraire secret qui doit nous conduire á la cachette des baleines. On calcule les marées, on prépare les appareils photos, et nous voila en route le long de la cöte. Tout au long du parcours notre regard s'évade vers l'horizon pour y appercevoir une täche noire ou le souffle d'une baleine. Nous sommes toujours au pays des rëves.
L'arrivée á Punta Pardelas nous récompense par la vue d'une baleine qui repart vers le large. La jornée s'annonce bien.
Alors,... l'affüt commence.
Mais,... RIEN.
Calme plat á l'horizon. Nous continuons á longer le littoral. On croise des mouettes qui nous engueulent, des blocs de coquillages millénaires arrachés aux falaises. On croise un petit peu de soleil, mais de baleine...RIEN.




On s'endort alors sur le sable emmitouflés dans nos vestes. Lorsqu'on se réveille, la sensation de l'attente et du mauvais Kairos nous laisse un goút désagréable.
Zyg par donc en éclaireur et Zag tue le temps par l'écriture.
Soudain...
son souffle.




Comme chargé de millions de décibels, il retentit en nous. Nous nous ruons vers la jetées caillouteuse et lá, la magie opére.
Sous nos pieds, elle et son petit. Deux masses collosalles que l'élément aquatique porte dans toute sa splendeur.




L'instant ä duré quelques minutes ou une éternité, peu importe, il a acccompli quelque chose d'intemporel en nous.

le reste du safari photo

samedi 31 octobre 2009

commentaires...

Vos commentaires nous font vraiment plaisir. j'ai changé un paramétre qui permettra de nous  poster plein d'autres messages sans étre obliger de s'inscrire.
(Il n'y a plus d'option censure pour la famille Zag, vous pouvez mettre le turbo pour rattraper le retard!)

mercredi 28 octobre 2009

Puerto Pyramides

Nous sortons du bus à Puerto Madrìn et nous ne le savons pas encore mais c'est là où l'aventure a commencée.

Tout d'abord, mettre sur pieds nos fidèles motures et puis de l'ordre dans les sacoches et bagages.




Et puis,... prendre la route.




C'est comme si pour débuter, nous aurions choisi le niveau Very Hard (celui avec les rafales de vent de face qui même avec les lunettes t'empèche d'ouvrir les yeux, de la piste façon sable plus que bitume, et des cadavres de chien à moitié ensevelis).




Mais nous apparait rapidement la récompense à tous ces effots. Une récompense qui s'est imposée dès notre première alte comme étant le fil rouge de notre périple.
Spectacle grandiose s'offrant devant quatres petits yeux émerveillés.
Surgissant des clapos balayés par le vent, se soulève, lentement, de l'eau se soulève majestueusement, la nageoire d'une baleine.




Surgit du pays de nos rêves d'enfant, elle nous souhaite la bienvenue.

samedi 24 octobre 2009

3 jours dans la capitale

 On s’attendait à faire la grasse mat après quelques micros heures de sommeil dans les dernières 48h... et bien non. Donc, ce n’est pas de la chambre design façon minimaliste (Ostinatto hostel) que nous avons profité mais des innombrables rues de la capitale.


 Un couple tout frais de touriste arpentant Buenos Aires à l’heure où les enfants s’en vont à l’école.

 C’est à pieds que nous allons profiter de l’ét...euh, du printemps austral (quand même 30 degrés et quelques coups de soleil).

 La ville est plutôt adaptée aux voitures avec de grandes artères de 10 voies et des rues á angles droit. En deux jours pas trop le temps de voir grand chose de cette immense métropole en effervescence. On se laisse plutòt guider par nos envies: bizarrement, on se retrouve aimanté par les coins de verdure. On à bien vu le musée de l’histoire de l’uniforme traditionel argentin mais il y avait un marchand de glace á coté qui nous fesait de grands signes.

 On repartira sûrement avec quelques lacunes culturelles mais on a au moins jouer au parfait petit touriste le temps de se perdre, de dire Wouhaouuuu devant la Casa Rosa, de se faire avoir par le taxi, de trembler dans un bus Kamikase, de goûter à la viande grillée, d’acheter aux vendeurs ambulants troix mer #..+* au lieu de leur infliger l’aumône, d’assister à un cours de tango,...

Bref, la suite, en images...

vendredi 23 octobre 2009

Buenos Aires

Après des heures à se convaincre: "tout va bien se passer tout va bien se passer", nous retrouvons Sibi et le vélo de Zyg à l'aéroport de Buenos Aires, et, en bonne et due forme!!
Ca y est nous sommes donc officiellement au départ de la Grande Aventure!
Consécration.
Émotions.
Fatigue.
Bonheur.
Pensées.

mercredi 21 octobre 2009

Zag

ZAG





Sexe: Feminin
Date et lieu de naissance:
18/0/1985 à Bayonne
Nationalité: Basque






La particularité de Zag : être en claquette quelques soit la saison ou le pays où elle se trouve.

Jolie demoiselle, amoureuse de la mer. Si la physiologie humaine nous impose de boire et de manger pour vivre, Zag n'a besoin que d'un grand espace de liberté autour d'elle.
Elle est à l'origine de ce voyage. Si Zyg lui a fait découvrir le monde et les activités de la montagne, ce qu'elle a fait les yeux fermée. Elle l'entraine à son tour dans son univers d'aventure, de découverte et d'inconnu.

Si sur les photos de notre périple vous découvrez Zag toute rouge, ce ne sera pas les coups de soleil, mais simplement qu'elle est passée en mode booste pur pédaler encore plus vite...

C'est vrai qu'elle dispose de différentes options :

Le mode marmotte (en boule tout au fond de la couette), qui lui permet de s'endormir automatiquement et plusieurs fois par jour.
Le mode "je refais le monde", toujours la première à mettre en avant les injustices genre miss France pour qu'il y ait la paix sur la terre et que tout le monde soit heureux.
Le mode végéta(presque)rien. L'opposé de Zyg, elle raffole des légumes, salades, et autres mixtures végétale, en étant toujours prête à faire un écart si une tablette de chocolat avec de grosses noisettes passe sous sa main.
Le mode "j'te dis pas", dont elle se sert seulement pour des moments d'extrême urgence. celui ci est accompagné dans sa déclinaison extrème d'un regard de chien battu à quoi personne ne résiste.

Bien sur l'équipement "câlin", "aventurière", "je te fais plein de bisou" sont de série.

Le reste vous devriez le découvrir en suivant nos aventures...

mardi 20 octobre 2009

Petite virée chez Catherine, Antoine et Elsa pour s'entrainer avec notre barda

Samedi, nous sommes partis en direction d'"Evette" pour un Test...

Histoire de voir déjà si toutes nos affaires rentrent dans les sacoches, de valider le choix de notre matériel (un peu frisquet quand même...mais bon la Patagonie bien pire que le Doubs), et de voir si nos petites cuisses réussisent à tirer tout ce matos.

Après 3h de pédalage quand même nous sommes arrivés bien fatigué à bon port. Catherine et Antoine (et Elsa), nous ont accueilli chaleureusement (merci pour les crèpes...). malgré une bonne nuit,
le lendemain nous faisons appel à papaetmamanwendlingassistance pour nous faire rapatrier au bercaille...
maintenant 3jours que Aurore est malade.

Voici donc  quelques photos de ce tour en passant par la voie verte.

lundi 19 octobre 2009

Présentation: la touche A

ZAG aime:


le cri des hirondelles, le vent de sud, quand Zyg trouve une histoire à raconter, les livres en particulier, regarder les nuages, dire "Wouhaouuuu" pour dire "Que c'est beau", le jaune, l'Océan, marcher seule, poser des questions, l'Inconnu, et Zyg aussi, faire des listes, parler au passé...
recevoir des cadeaux, dessiner dans ses cahiers, être dehors et sentir la nature autour d'elle (genre la grosse averse ou la tempête qui arrive), inventer des recettes avec tout ce qu'elle aime, boire un bon thé ou une bière-citron-tabasco. J'oubliais, le soja et les fruits sèchés (surtout pomme).

Présentation: La touche Y.

ZYG aime:


l'escalade, les montagnes, beaucoup les bonbons,  faire des photos, le mode macro pour ce qu'il est le seul à remarquer, trouver des caillous ronds, quand il fait "bon frais",commencer ses compliments par: "c'est dommage que...", le Nutella à la folie, les débats constructifs, les canyons, prendre Zag en plongée pour qu'elle fasse encore plus miniature sur les photos, dire "Ohlalalalala" pour dire "Que c'est beau! ", jouer aux jeux de société comme Torres, et gagner, les skis (alpin, rando, de fond,...), regarder les étoiles, les repas entre amis, donner des conseils, préparer des pizzas et tiramisu (ascendant italien?), avoir "meilleur temps de".

Présentation

ZYG



Sexe: masculin
Date et lieu de naissance: 18/02/1979 à Montbéliard
Nationalité: Doubiste


La particularité de Zyg réside dans sa capacité à se métamorphoser selon son environnement.


 Si par chance vous le croisez en hiver, cela sera en haut de quelques sommets enneigés, sur le long de quelques pistes de ski lui près à vous sauver ou à vous conseiller, ou bien autour d'une bonne Boîte Chaude en soirée.
 Mais attention! Dès que survient la nuit, ZYG se transforme et malheur à qui ne le sait. Une épaisse couette lui pousse le long du dos tandis qu'un matelas ultraconfort se développe le long de son torse, le long de ses bras  et de ses jambes étirés. Vous l'aurez tous reconnu c'est le mode Ours. 
 Un phénomène encore incompris par tous les scientifiques de tout le monde entier. Il se dissipe au bout de quelques tartines à la confiture de mûre (recette brevetée).
A cet instant, il apparait plus nettement pourquoi lorsque vous l'avez salué il à peine articulé un "Grrnouf". Les résidus du mode Ours se concentrent dans le langage.


L'été arrive et voici une nouvelle mutation.
 ZYG prend la forme d'un honorable moniteur de Canyoning et de ses conseils de Grand Scarabée vous embarque pour d'insolites virées.
 Adepte de la grimpe, il sait aussi avoir recours à la transformation Hulk pour combatre les obstacles de l'ascension. Ce phénomène est d'autant plus impressionnant qu'il est facile à observer: à quelques mètres du sol, des muscles surdimensionnés s'aprêtent à mettre en lambaux et les vêtements et le projet. Tandis que mu par un effort surhumain, des nuances verdâtres teintent sa peau.


Vous l'avez compris ZYG est avant tout Homme de la montagne.
Et c'est de ces multiples atôuts qu'il va jouer pour affronter la Ohlalalalalattitude à Wouhaouuuuland. Et apporter à cette aventure la touche oxygène, la teinte adrénaline et renforcer le label nature, pour le bonheur de tous.


lundi 12 octobre 2009

Balade en configuration voyage...

Zag et sa remorque, Zyg les saccoches chargées à ras bord direction la source de la Doue...


Heureusement la patrouille familliale est là histoire de nous signaler les voitures, de nous donner les dernières recommandations de sécurité routière.






Comme souvent à Roches les balades commence par des descentes, à donf donc sur les routes de campagne. âme sensible s'abstenir le rythme est infernal.










Encore plus fort, le passage tout terrain avec vraiment beaucoup tout plein de gros cailloux pointus!