dimanche 28 février 2010

Constitución- Mendoza- San Angustin de Valle Fertíl- Montero

On vous a parlé de la Patagonie, ses glaciers, ses étendues où se perdent le regard et les pensées, ses quatre vents, et les No Man's Land.
Puis, ce fût le littoral. Le murmure de l'océan Pacifique, ses récifs, les vagues qui se jettent sur les plages, ses coquillages et crustacés.
Tout cela c'était le bon temps!
Aujourd'hui, le récit va cruellement manquer d'exotisme, car ces derniers jours l'aventure a laissé place au... bus.
26h totalisée, 2541baillements, 789 bonbons, et nous vous épargnerons le décompte des arrêts pipis.
Il y eu pourtant un (ou plusieurs) temps où l'idée de fourguer son vélo dans la soute d'un bus parraissait attrayante. Mais dans la pratique, elle a perdu toute sa magie.





Allez, on arrêtte les gérémiades car on voudrait vous parler de deux petites étapes follement divertissantes.

La première, on la nomme: La route des vins. Plus de 60 km à bicyclette pour déguster du vin de bodega en bodega. Du grand art!




La seconde porte le nom enchanteur de "Vallée de la Lune" (ou Ischigualasto pour les plus intrépides).
Elle fait partie de ces lieux qu'une fois vu sur papier glacé, on ne peut s'empêcher de se dire: "Un jour dans ma vie j'irais là-bas". Ce site était dans la liste de Zag et de le rencontrer en vrai de vrai de vrai, c'était accomplir quelque chose de majestueux. On a parfois l'impression dans ce périple d'avoir changé de vie. Mais là, c'était carrément aller sur une autre planète.




Cet environnement érodé par les vents et sculpté par la pluie, est propice a laisser divaguer notre imagination. Ces formes ne sont pas seulement d'un esthétisme incroyable mais aussi les témoins du temps, de la vie. En effet, surgissant de l'ère du Trias, elles laissent apparaitre les couches minérales de millions d'années d'histoire. Du petit caillou, à l'immense canyon multicolor, tout est là pour nous émerveiller.





vendredi 19 février 2010

AVIS AUX TESTUDINS

Message spécial pour les deux Mendoziens: comme promis, on est arrivé le 18 pour trinquer.
Mais, personne au terminal pour nous accueillir!!
Jusqu'à demain, nous sommes en logement au centre. Après on retourne aux bonnes habitudes: camping.
Comme vous devez l'avoir compris, nous aussi avons égaré votre adresse! Donc n'hésitez pas à nous refaire signe pour qu'on vous retrouve à Mendoza.
À tout bientôt.

mercredi 17 février 2010

Dichato- Cobquecura- Pelluehu- Constitución.

À la sortie de Concepciòn, Zyg et Zag se font prendre en photo et répondent aux sempiternelles questions:
- ¿De dónde vieneís?
- ¿ Les gusta Chile?

Sûr ce, l'homme promez de nous recontacter, remonte dans sa voiture et s'en va. Une rencontre ordinaire. Donc jusque là, rien d'alarmant. Pourtant, cet évènement va bousculer la tranquilité du voyage.
Dès le lendemain, un couple s'arrête à notre niveau, nous demandent si nous sommes français et si notre périple se poursuit jusqu'au Pérou. Ce qui aurait pu être un don de clairvoyance n'est en fait qu'une bonne information. En tant qu'adultes accomplis, Mr et Mme Gónzalez lisent le journal.
Et voici ce qui dans le journal du jour apparraissait:



Si Zyg et Zag avaient, pour ce voyage, anticipé les difficultés de la route, les dénivelés, la faim, les bêtes sauvages, ils n'avaient pourtant pas prévus les vicissitudes de la célébrité.



Malgrè nos lunettes de soleil, les gens nous hèlent au bord des routes. Nous devons recourir à une tactique plus performante afin de retrouver notre anonymat.
Dimanche 14 février: nous profitons d'un arrêt à Cobquecura pour passer aux choses sérieuses. Aux grands maux, les grands moyens!


Grands moyens, c'est peut-être un tout petit peu exagéré si on prend l'expression à la lettre!
Zyg, au grand damne des mamas qui voueront Zag aux gémonies pour avoir amoché sa "linda y preciosa cara", se fait tailler la tignasse.




Et si pour une fois, nous nous situons temporellement, c'est que la date à son quelque chose de particulier.
La Saint Valentin!



Même perdus dans un village où charrues et boeufs sont un moyen de locomotion, nous n'échappons pas au matraquage commercial de cette fête. Ni une, ni deux, nous célébrons notre amour et en profitons pour rassembler tout ce qui n'avez pas eu l'occasion d'être fêter.
On souffle les bougies pour notre Nonanniversaire.
On se déguise pour le Noncarnaval. À mettre aussi en relation avec la "tactique plus performante".



dimanche 14 février 2010

Concepción: "Demain, on va voir la mer !"

L'Océan Pacifique.
Depuis quelques temps déjá, nous sentions son appel. L'air a pris une odeur de grand large, le bruit des camions se tranforme en roulement des vagues, et les coups de soleil brûlent encore la nuit.
Plus concrêtement, il y a aussi Grégoire qui reprend contact avec nous. Installé depuis peu sur Concepción, il nous invite á s'arrêter un petit bout de temps chez lui.
L'occasion de donner un rendez-vous á un Haut-Savoyard de l'autre côté de la planéte est trop belle. Nous nous retrouvons donc planté au milieu de la Plaza de Armas á 13h tapante. Et nous attendons.
Attendons.
Attendons.
...
Nous découvrons alors l'élasticité de la ponctualité chilienne.
...

40h plus tard, les retrouvailles auront finalement lieu. Pour tous ceux qui auront fait le décompte: oui, 5h du mat c'est une heure valable pour des scenes émouvantes.
Imaginez: Zyg et Zag roupillant dans leur auberge, lorsque depuis la rue, des beuglements épellant nom et prénom s'adressent explicitement á eux. Quelques secondes de présence d'esprit suffisent á convertir: "on est au Chili, ce n'est qu'un mauvais rêve, je peux me rendormir". Lorsque la dueña nous supplie de descendre pour faire taire ce tapage nocturne, nous devons bel et bien nous confronter á la réalité: Grégoire et Mathias qui sont venus nous souhaiter la bienvenue á Concepción.
Sur ce, les mêmes esprits vifs et aguerris se demanderont:" mais qui sont donc ces deux énergumenes auquels se livrent nos braves Zyg et Zag ?".
Présentation:
Grégoire. Fier et loyal compagnon de classe de Zag durant ces deux dernieres années de BTS, il décide de mettre en pratique sa formation tourisme au service d'un pays en voie d'expansion dans le domaine.
Il aime: le reblochon, les débats phylosophiques et le foot ( l'un n'empêche pas l'autre). 



Mathias. Cuisinier de formation et chef dans l'âme, il partage sa vie entre deux passions: le rugby et la gastronomie. Il aime: le reblochon (l'un n'empêche pas l'autre!).



Ce sont donc ces deux expatriés qui se proposent de nous faire découvrir le mode de vie á la chilienne.
Savoyards obligent, cela va envoyer du Diot!

Nous goûtons en effet au "típico chileno" á toutes les sauces. La plus fameuse est sûrement celle au Pisco, l'Alcool National.
Victime du décalage horaire qui sévit dans cette maison qu'ils partagent avec Andréa et Loulou le chien, nous découvrons une face cachée du Chili: la vie noctambule.
On prend l'apéro á 8h, á 10h on mange, vers minuit c'est l'heure du  Pisco, á partir de 2h du matin, on sort en discotheque et aprés la fermeture on se retrouve tous á la maison pour boire les derniers verres (nous soulignerons ici la marque du pluriel).
Sur un tout autre plan, mais c'était du grand sport!!!




Et l'Océan Pacifique dans tout cela???
Ben, c'est notre derniere pensée de chaque journée: "demain, c'est sûr, on va voir la mer".

les photos (pour les incrédules qui connaissent Zyg).

samedi 6 février 2010

Villa Pehuenia- Icalma- Parque Conguillio- Curacautin- Victoria- Los Angeles.


Notre rencontre avec Lanín nous a amené à vouloir découvrir de nouveaux volcans. Nous jetons notre dévolu sur LLaíma, un sacré actif dans son genre.



Pour faire sa connaissance, il suffit de pédaler 21h50, traverser une frontière et affronter un redoutable adversaire: Molgrom le Taon.



Victorieux de notre mission nous coulons des jours heureux dans le parc Conguillio. Mais l'objectif suprème était d'arpenter ses pentes rougeâtres afin de pénétrer sur la terre blanche des Neiges Éternelles.
Déception.
LLaíma est en état d'alerte niveau II vert. C'est à dire "il n'y a pas de danger mais il est possible d'avoir à faire attention"...#?@..!¿#..
Nous écourtons donc notre petite halte dans ce parc aux paysages lunaires et repartons 2jours plus tard.
Cependant, dans leur excessive campagne de prévention, ils ont omis de nous mentionner la route de sortie du parc: un tracé hasardeux qui s'immisce au travers de la coulée de lave de 2008. Comme c'est l'actualité au Chili, nous voilà en plein Dakar. On essaye de trouver la bonne trajectoire, on s'ensable, on pousse , on fait quelques chutes et acrobaties...



On prend quand même le temps de savourer les conditions car dans les prochains jours, c'est un tout autre programme qui s'annoncent. Notre parcours continue via la Route 5.
Et Route 5 = Panamerica.
Nous allons user notre gomme sur la légendaire autoroute qui descend depuis le Mexique pour traverser l'Amérique du Sud. Pour ce challenge, il suffit de débrancher le cerveau et mettre le pilote automatique sur les fonctions prudence et performance.


Malgrè de telles circonstances, ce petit tronçon de notre voyage s'avère être une fort plaisante étape. Non seuleument pour la barre des 100km qui a enfin était franchie, mais aussi parce qu'au bout du chemin et bien c'est l'Océan Pacifique qui nous attend.




Les photos ici et .