mercredi 4 mai 2011

LA FIN.

Zyg et Zag se sont retournés les méninges pour vous offrir une fin digne de ce nom. On a pensé à vous balancer un "ils se marièrent et eurent beaucoup de petits péruviens" mais c'est trop surfait, empaqueté c'est pesé. Non, nous ce que nous voulions, c'était vous condenser l'enchantement du voyage. Et après longue réflexion, la façon la plus appropriée c'est à travers le sentiment de la surprise.
Zyg illuminé à alors proposé une version "on peut dire qu'on s'est séparé, ça ce serait surprenant!" mais sous le regard foudroyant de Zag à rectifié: "ça ce serait affligeant".
Au fur et à mesure, le temps s'est écoulé et la vie en France a gagné du terrain reléguant le voyage dans une lointaine partie du cortical droit. La représentation du sentiment de surprise aurait pu passer à la trappe si ce n'est cette petite phrase rabâchée vers 19h par un joyeux luron: "et surtout ne lâchez rien." Elle s'est forgée un chemin, et un an après notre retour: la voilà notre surprise!!!
Un spécial méga bonus en feu de bois et au moment où plus personne ne l'attendait! A tout ce qui ont cru (à ce stade c'était une religion), voilà, nous allons vous dévoilez LA FIN.

Zyg et Zag atteignent le Pérou, se baladent à Lima pour leur dernier jour de bicyclette, du genre, ça c'est l'aboutissement idéal et se rendent à l'aéroport.



Voilà, j'ai précisé on vous dévoile la fin et pas on vous détaille la fin.
Après tout ce temps, on pensait naîvement que le niveau d'exigence aurait baissé. Bon, bon,bon, vous allez l'avoir votre bonus.
On reprend: et se rendent à l'aéroport... pour y accueillir: Papa, maman et soeurette Wendling!!!
(Oh mais quel sentiment s'empare de moi?! Ah, mais ah, je suis surpris!)
Et là, tuyau de routard, c'est vraiment La Panacée pour conclure un voyage. Après 6mois en mode deconnecting, l'acclimatation s'est fait tout en douceur.
"Quoi, mais vous voulez un lit avec draps propres en plus pour dormir à l'hôtel!"; "Ah, y a pas le droit d'écouter de la musique en mangeant du chocolat quand on se réveille la nuit?!" "Le cafard dans l'assiette? C'est une spécialité locale." Enfin, tout un tas de petits détails qui vous évite le syndrome Un indien dans la ville à votre retour.

Dans l'anticipation de vous préparez un dernier post résumant le décalage de la vie et du voyage, j'avais fait circuler un questionnaire aux nouveaux arrivants afin qu'ils traduisent d'un regard extérieur tout ce qu'apporte un voyage.
Et oui, hormis l'aspect mode, j'attendais beaucoup de la petite case à cochée après un voyage qui est: accomplissement de soi.
Et bien finalement, ce n'est pas nous qui allons vous révéler comment un voyage transforme car quand on a posé la question la réponse à était unanime: "vous avez pris des joues". Alors sortir la conclusion à 6 mois d'itinérance dans des pays inconnus à selle de vélo par un "ça te rend un peu plus écureuil", non. On s'est dit que ça sonnait trop mystique alors on préfère vous lâcher les photos.

vendredi 14 mai 2010

Bolivie m'était contéee.

Pour continuer nos déambulations en Bolivie, nous avons troqué nos heures de pédalage contre des heeeuuurrrees de transports en commun.
On a veillé pour prendre le train, on s'est ennuyés dans le bus, on a attendu le jour dans les terminals, etc...
Cela nous a finalement mené non seuleument dans des lieux mais aussi dans les profondeurs d'un pays, de la vie d'un peuple.
Pour cela, ce post sera peu illustré par des photos car, si interposer un objectif entre dame Nature et soi ne change rien au paysage, pour les personnes, c'est plus délicat.
Alors on s'est contenté de regarder, on s'est saoûlé d'images sans modération.


I. Des visages, des figures. (Noir Désir)
Nouées dans le dos des femmes, les couvertures aux milles couleurs enjolivent les rues.
 Elles y enferment ce qu'elles ont de plus précieux. C'est souvent de la marchandises qu'elles finiront par déballer dans la rues à même le tissu, histoire que si les forces de l'ordre se pointent il suffit de rassembler les bords de la couverture, la basculer sur le dos et repartir en sifflotant.
Parfois, elles y ramènent le bois.
Parfois même un chevreau, car elles descendent en ville et ne peuvent l'abandonner ne serait ce quelques heures.
Mais le plus souvent on ne sais pas vraiment ce qu'il y a l'intérieur.
Alors, quand soudain surgissent du balluchon les billes d'un enfant, on se sent tout chose presque comme si on choisissait de se transformer en miel là comme ça.
Elles ont pour elles l'effet grisant de la surprise, l'attraction d'un trésor dissimulé, et la beauté des gestes purs.
Plus tard, les adultes choisissent de réitérer ces apparitions en dissimulant leurs visages sous de multiples chapeaux. Formes exentriques, ornemments de perles étincelantes, usés ou distingués, les couvre-chefs dévoilent les regards, protège du soleil, mais aussi, rapelle l'histoire des peuples précolombiens.


II. L'identité. (Têtes Raides)
C'est sur le défilé que sont braqués ses paires d'yeux brillants.
 Nous, on se promenait au hasard des rues et on est tombé là. On regardent quelques minutes, au début on s'aventurer même à en demander la raison (par exemple: "Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de la mer"), et on repart. Car si le spectacle d'un défilé c'est quelque chose de distrayant, celui de 10 défilés c'est rébarbatif et au delà, ça devient carrément de l'ennui.
C'est pourtant une belle façon de conjurer les coups durs de l'Histoire ( la Bolivie, orpheline de l'Océan depuis la guerre du Pacifique). L'austère devoir de mémoire s'apparente ici à la gaité des jours de fête. Le passé s'imbrique dans le présent sans distorcion aucune.


III. C'est quand qu'on va où? (Renaud)
La joie que dégage un peuple démuni est toujours remarquable et souvent même, surprenante.
Hélas, leurs nécessités aussi.
Nous avons croisé sur la route des femmes manifestant. Elles avaient amoncelé des branches sur le bitume frais en guise de barrages et arrêtaient les véhicules, privilégiant les camions.
On leur demande:
 "Pourquoi manifestez-vous? "
Elles nous répondent:
"Nous avons ni lumière ni eau pour nos familles".
Nous repartons sur cette route. 1km plus loin nous voilà de nouveau arrêté mais cette fois par les ouvriers qui sont en train de bitumer la piste...
Les priorité sont telles qu'elles finissent par se confondre.


Les dernieres photos

vendredi 9 avril 2010

Sud Lipez.

En débarquant en Bolivie, une excitation insolite s'empare de nous. Peut- être est ce dû au fait que les gens sont vraiment sympathiques, que les rues sont perpétuellement sillonées par la beauté intemporelle des boliviennes, que l'on se promène plus près du ciel,... toujours est-il qu'une alchimie se produit.
Ni une ni deux, Zyg se sent en confiance et le voilà plein d'entrain.
"Zag, lui révelle t-il au cours du repas du seuleument troisième resto de la journée, j'ai envie....d'aventure".
À ces mots, Zag comprend l'ampleur de la confidence et se ralie à la cause sans compromis.
"C'est d'accord Zygounet", dit elle pensant avoir à traverser la rue et essayer ces fameuses boissons típicas au lieu du cérémonial marchand de glaces.
Mais dès l'après-midi, une agitation inhabituelle secoue notre petite convalescence.
Zyg s'infiltre chez les militaires afin d'accèder à leur système cartographique, on se met à faire des calculs logarithmique sur les nécessités d'eau, on établit des plans parallèles: plan de secours A, plan des survie B, etc...
Et au bout de quelques jours, le verdict tranche: nous sommes prêt à traverser le Sud Lipez à bicyclette.
Le Sud Lipez, mais quésaco?
Une étendue aride, où le vent, la soif et le froid seront tes seuls compagnons. C'est... le désert (ce dernier mot est à murmurer dans un souffle, c'est pour l'effet frisson).
Bon, il vrai que malgrè la rareté des voies d'accès, la touristification y a étendue son joug. Les tours operators se disputent un marché fructueux et les 4*4 laissent leurs traces tout azimut dans le paysage.
Pour nous la tactique consiste à se faire passer pour d'innocents touristes, s'installer confortablement dans le 4*4, mettre cap sur le Sud Lipez et descendre à la laguna Verde arrêt stratégique par exellence. De là, reprendre nos rôles de cyclovadrouilleurs.

ROAD BOOK.

J1:
Ca grimpe sec pour rejoindre l'Altiplano. Mais installés dans le 4*4 avec Alex, Hélene et Jérome, on a juste besoin de lancer quelques "Wouhaouuuu" de temps en temps et se féliciter d'avoir choisi l'option confort pour cette premiére partie.
Le guide n'arrete pas de soliciter l'ame reporter qui sommeille en nous et lance a tirelarigo des "vous pouvez descendre et faire des photos". Merci Gaspar.



J2:
Apres le passage a la Laguna Verde, on décharge nos montures, accomplissons des adieux dignes de ce noms et...c'est partit!



L'étape est courte. Apres une dizaine de kilometres, on se retrouve a barboter dans un bassin a 30degres.
Exténuant le Sud Lipez?



J3:
Une grosse montée pour atteindre le site fabuleux du Sol de Mañana.
Des fumeroles qui sortent de partout, des bulles de boue verte, grise, rose, jaune qui éclatent a la surface des crateres, on se croirait sur une autre planete. D'ailleurs la puña (le mal des montagnes} nous rapelle qu'effectivemnt, un bivouac a pres de 5000m, c'est peut  etre un peu presomtueux.



J4:
A chaque jour suffit  sa... Surprise! En arrivant a la Laguna Colorada on se permert de déformer un peu le dicton.



J5:
17km pour une journée d'efforts intenses. Ce n'est pas du sable mouvant que nous rencontrons aujourd'hui, mais plutot paralysant!
La récompense (pour tous ceux qui l'attendait depuis 5mois}: une session escalade sur des blocs



J6:
 Aujourd'hui, nous suivons une piste qui nous isole de toutes les autres et nous éloigne toujours plus du passage des 4*4. L'épreuve de se perdre dans le Sud Lipez est un gros challenge pour des cyclos.
Zag s'arrete et Zyg s'approche pour la réconforter: "Dis Zyg, tu peux me serrer le coude?"
Et c'est ainsi que nous supportons les coups durs. Peut -etre est-ce par instinct de survie, mais on n'a jamais fait autant de blagounettes que pendant ces quelques jours!
PS: en fait nous étions sur le bon chemin!!!



J7:
Ne déformer jamais un dicton car vous poursuivrez alors une malédiction. Aujourd'hui avec les 3 simultanées crevaisons de Zag, on voudrait croire a un accident. Mais lorsqu'on se rend compte que nous avons semé notre réserve de bouteille d'eau dans le désert, on capitule et concédons: "A chaque jour suffit sa...peine."
Puis nous arrivons á la Laguna Hedionda et bivouaquons auprés d'un salar. On se retient de toute nos force pour ne pas prononcer les mots maudits.

J8:
Aujourd'hui est un grand jour, en plus de retrouver une piste plus roulante, nous attend une grande descente:
Nous rencontrons Bengal le chien du désert qui devient le meilleur ami de Zag sur quelques kilometres.
Le soir, nous retrouvons un peu de civilisation en arrivant au campement de militaires.
Ils nous négocie un de leur habitat avec diner compris pour 50Bs (5euros). Vue les conditions dans lesquelles ces 6 jeunes passent leur année de service militaire, accepter c'est faire de l'humanitaire.

J9:
On rejoint vers midi le premier "gros" village du Sud Lipez: San juan. C'est la journée la plus difficile. Car psychologiquement, on se croirait presqu'arrivé alors que dans les faits la piste est toute ensablée et on n'avance pas. En plus, les kilometres surmontés nous ont dévié du chemin prévu.
Tant pis, on s'arrete plus tot que d'habitude dans un petit village d'agriculteurs de quinoa et passons la soirée avec tous les gamins des environs.

J10:
 On retrouve le chemin apres un col et en prime, la vue sur le plateau qui héberge le Salar de Uyuni. A ce moment de l'aventure toute les émotions sont de gros événement.
Le soir, nous sommes aux portes du Salar et profitons de dormir dans un hotel de sel siouplait

J11:
Lever aux aurores pour profiter de la lumiere qui irise le Salar. Mais aussi car c'est une centaine de kilometres qui nous séparent de Uyuni. On pédale sur du blanc, on mange sur du blanc, on rie et chante sur du blanc, et s'émeut parceque c'est... blanc.
Le soir, apres la meilleure douche de notre vie et un repas, on s'endort exténue et heureux a Uyuni.


Les photos.

samedi 20 mars 2010

La Ohlalalalattitude à Wouhaouuuuland.

Voici en vrac une liste non exhaustive de tous ces petits instantanés qui ont puisé dans nos réserves de "Wouhaouuuu" et "Ohlalalalala".

Catégorie: Sur la Route.
- Les femmes qui montent en amazone sur les scooters.
- Les familles qui montent à quatre ou cinq sur les scooters.
- Le klaxon, c'est ici un instrument de musique à part entière.
- Les vieilles voitures (qui roulent), un patrimoine perdu par chez nous.
- Poser une bouteille d'eau sur le toit de la voiture pour dire "À vendre".
- Les temples en bord de route où les gens s'arrêttent le temps d'une offrande, une prière.
- Les écoles que l'on croisent au milieu de nulle part, numérotées (Escuela nº 348, 563...).
- Les chevaux qui pâturent sur les ronds points.
- Les pencartes que l'on pose devant chez soi pour dire que l'on vend ce que l'on a: pain maison, bois, abricots en conserve, empanadas,...

Catégorie: Culture et tradition.
- La chaise que l'on pose sur le trottoir devant la maison et sur laquelle on passe l'après-midi.
- La sortie asado (traduisez: barbecue) le samedi entre pôtes et le dimanche en famille, qu'il pleuve, qu'il fasse froid ou nuit.
- Les terrains de foot livrés avec les barbecues tout le long.
- La coupe systématique de la viande à la scie à ruban.
- Les matchs de foot à la télé partout tout le temps.
- Les inscriptions sur 20m de long "Dios te Ama". Sur les murs ou, hors milieu urbain: la montagne.
- Un signe de croix pour quand ils nous croisent. Ah non?! C'est pour les églises, vierges et autres totems.
- La boule dans la joue quand il nous parlent.
- Le verbe "Coquear". Traduisez par "Mâcher de la Coca".

Celle-ci est inclassable mais renferme une poétique incroyable:
- Peut- être que quelqu'un pourrait nous expliquer pourquoi lorsqu'on croise les gens au Sud, ceux ci nous saluent par un traditionnel "¡Hola!" et au Nord par un désarçonnant "Adios" ou "Tchao".

Voila pour aujourd'hui, comme nous l'avons dit c'était hors contexte narratif.
Des impressions brut de décofrage qui jaillissent tout galimatias pour "rendre à César ce qui lui appartient".
En effet, on continue notre petit bout de chemin et avant que l'Argentine ne soit qu'un souvenir d'ensemble nous en détachons quelques fragments d'éphémère.

les photos du moment

dimanche 14 mars 2010

De Salta a Humahuaca

On aurait pu le tourner ainsi : un jour un descendant de la tribu des Quilmes nous a conté ceci :
"Prend avec toi le souvenir de la montagne dans ton coeur et vas. Tu la transporteras où tu iras."



Dans les faits, c'était le guide aux Ruines de Quilmes (l'histoire n'a jamais prouvé que ce peuple eu une descendance) qui a conclut son discours par une espèce de citation mais dont la prononciation était à coupé au couteau. Si bien que Zyg et Zag tout effort confondu ne déchiffraient qu'un mot sur cinq.
Bref, aujourd'hui si nous trouvions opportun de la jouer prophète, c'est qu'il est temps de rendre hommage à tous ceux que l'on a rencontré (et que l'on rencontrera, par mégasuperstratégiquanticipation).

Luc et Colette en sont les ambassadeurs. Un séjour à la casa Morillas en coloc avec Ludo et Gwen (d´autre baroudeurs) et nous repartons sur la route chargé de souvenirs...
Les 60 ans de Luc, les lamas qui paturent dans le jardin, les vélos dans le 4x4 après plus de 7h de pédalage, le livre d'or dans lequel, émus nous apposons quelques phrases...




Ce qui est vrai pour les personnes est aussi valable pour les lieux. 
À travers cette aventure nous avons appris à poser notre tente sur le bord de la routre, ou du chemin (ça sonne tout de suite mieux, surtout sans le vroum vroum de la circulation) et de ramasser nos affaires dès le lendemain matin. Nous repartons avec notre maison dans les sacoches, notre vie qui tient dans ces kilos là (cela force le lyrisme, non?!).
La seule chose que nous pouvons garder de cette halte, ce sont des souvenirs.
Et pour ce qui est du coeur, comme l'a suggéré l'indien avec sa montagne, il n'y a pas de poids limite.



Alors c'est vrai qu'à travers tous ces kilometres, on en a profité. Sans restriction aucune. On voyage avec 1000 vies, 1000 lieux qui surgissent en nous quand on les invoquent.



mardi 9 mars 2010

Morento-Tafi-Cafayate-Salta

L'itinéraire choisi pour rejoindre Salta s'est avéré haut en couleurs!
Il est notre première expéience dans le Nord. Le Nord... Si en France il a été dédramatisé par "Bienvenue chez les Chtits", en Argentine, on en parle encore avec des intonaions de confidence ( "Quand vous ire dans le Nöööoord...").
Ses synonymes sont Désert, Chaleur, et Eau Non Potable, l'antijeu du cyclo.
Pour Zyg et Zag cela représente surtout une expérience pour mettre à l'épreuve leur fibre d'aventurier.

Chargé de 20L d'eau de nouveaux chapeaux, et de 2mm d'épaisseur de crème solaire nous descendons du bus dans...oh! sapristi, une brume matinale.
Dans cette ambiance fantasmagorique, surgit une femme qui nous demande "A donde van?". A notre réponse, elle nous dit: "Cafayate! Moi aussi j'y suis allé une fois. Mais...en moto. Mais...je me suis arrêté à Tafi, 'était trop dur";
Et l'apparition s'évanouit. Nos appréhensions, non.

Nous commençons à pédaler. Lorsque le paysage se clarifie apparait un tout autre décor que celui imaginer. Parbleu!!!Ou "Parvert!!!" dirions nous.
Nous voici déhambulant dans une ambiance tropicale! Végétation luxuriante que transperce le vol de papillons multicolores,et qui referment le chants des oiseaux et autres faunes non identifiées.



Du vert du vert et du re-vert. Et pourtant, pour les premiers kilomètres le niveau n'est pas à la piste verte (souvenez-vous de la chimère...). 2500m de dénivelé que nous disimulent gentillement les nuages. Bravant le col del Infernillo (le petite enfer, ça ne s'invente pas), nous redescendons dans la vallée de Calchaqui.
Etourdissant contraste puisque nous y attend un estimable préliminaire au désert.




La terre à pris des ton bis et les visages sont plus burinés. Des cardones s'élèvent de ci de là.
Avec notre passage aux ruines de Quilmes, le gris devient encore plus pénétrant.En effet, nous sommes transporté dans un autres univers : celle de la pierre, du passé, de la mémoire qui recelle la trace de 2 conquètes,Inca et Espagnole. Le nord est aussi terre de culture.




Après notre passage à Cafayate, nous choisissons de traverser la Quebrada de las Conchas. Sans vouloir abuser de votre imagination, il faut maintenant visualiser des canyons, des falaises sculptés comme des chateaux fort, des amoncellements de strates et autres divagations de la Pachamama sous le sceau du rouge. Onirique, couleurs irréelles.








Cette polychromie nous a  transporté  et dès le lendemain nous enchaînions plus de 110km pour conclure l'étape jusqu'à Salta. La récompense: Luc et Colette un couple d'expatrié qui nous accueuille à la casa Morillas où nous coulons des jours heureux.

les photos.

dimanche 28 février 2010

Constitución- Mendoza- San Angustin de Valle Fertíl- Montero

On vous a parlé de la Patagonie, ses glaciers, ses étendues où se perdent le regard et les pensées, ses quatre vents, et les No Man's Land.
Puis, ce fût le littoral. Le murmure de l'océan Pacifique, ses récifs, les vagues qui se jettent sur les plages, ses coquillages et crustacés.
Tout cela c'était le bon temps!
Aujourd'hui, le récit va cruellement manquer d'exotisme, car ces derniers jours l'aventure a laissé place au... bus.
26h totalisée, 2541baillements, 789 bonbons, et nous vous épargnerons le décompte des arrêts pipis.
Il y eu pourtant un (ou plusieurs) temps où l'idée de fourguer son vélo dans la soute d'un bus parraissait attrayante. Mais dans la pratique, elle a perdu toute sa magie.





Allez, on arrêtte les gérémiades car on voudrait vous parler de deux petites étapes follement divertissantes.

La première, on la nomme: La route des vins. Plus de 60 km à bicyclette pour déguster du vin de bodega en bodega. Du grand art!




La seconde porte le nom enchanteur de "Vallée de la Lune" (ou Ischigualasto pour les plus intrépides).
Elle fait partie de ces lieux qu'une fois vu sur papier glacé, on ne peut s'empêcher de se dire: "Un jour dans ma vie j'irais là-bas". Ce site était dans la liste de Zag et de le rencontrer en vrai de vrai de vrai, c'était accomplir quelque chose de majestueux. On a parfois l'impression dans ce périple d'avoir changé de vie. Mais là, c'était carrément aller sur une autre planète.




Cet environnement érodé par les vents et sculpté par la pluie, est propice a laisser divaguer notre imagination. Ces formes ne sont pas seulement d'un esthétisme incroyable mais aussi les témoins du temps, de la vie. En effet, surgissant de l'ère du Trias, elles laissent apparaitre les couches minérales de millions d'années d'histoire. Du petit caillou, à l'immense canyon multicolor, tout est là pour nous émerveiller.