vendredi 14 mai 2010

Bolivie m'était contéee.

Pour continuer nos déambulations en Bolivie, nous avons troqué nos heures de pédalage contre des heeeuuurrrees de transports en commun.
On a veillé pour prendre le train, on s'est ennuyés dans le bus, on a attendu le jour dans les terminals, etc...
Cela nous a finalement mené non seuleument dans des lieux mais aussi dans les profondeurs d'un pays, de la vie d'un peuple.
Pour cela, ce post sera peu illustré par des photos car, si interposer un objectif entre dame Nature et soi ne change rien au paysage, pour les personnes, c'est plus délicat.
Alors on s'est contenté de regarder, on s'est saoûlé d'images sans modération.


I. Des visages, des figures. (Noir Désir)
Nouées dans le dos des femmes, les couvertures aux milles couleurs enjolivent les rues.
 Elles y enferment ce qu'elles ont de plus précieux. C'est souvent de la marchandises qu'elles finiront par déballer dans la rues à même le tissu, histoire que si les forces de l'ordre se pointent il suffit de rassembler les bords de la couverture, la basculer sur le dos et repartir en sifflotant.
Parfois, elles y ramènent le bois.
Parfois même un chevreau, car elles descendent en ville et ne peuvent l'abandonner ne serait ce quelques heures.
Mais le plus souvent on ne sais pas vraiment ce qu'il y a l'intérieur.
Alors, quand soudain surgissent du balluchon les billes d'un enfant, on se sent tout chose presque comme si on choisissait de se transformer en miel là comme ça.
Elles ont pour elles l'effet grisant de la surprise, l'attraction d'un trésor dissimulé, et la beauté des gestes purs.
Plus tard, les adultes choisissent de réitérer ces apparitions en dissimulant leurs visages sous de multiples chapeaux. Formes exentriques, ornemments de perles étincelantes, usés ou distingués, les couvre-chefs dévoilent les regards, protège du soleil, mais aussi, rapelle l'histoire des peuples précolombiens.


II. L'identité. (Têtes Raides)
C'est sur le défilé que sont braqués ses paires d'yeux brillants.
 Nous, on se promenait au hasard des rues et on est tombé là. On regardent quelques minutes, au début on s'aventurer même à en demander la raison (par exemple: "Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de la mer"), et on repart. Car si le spectacle d'un défilé c'est quelque chose de distrayant, celui de 10 défilés c'est rébarbatif et au delà, ça devient carrément de l'ennui.
C'est pourtant une belle façon de conjurer les coups durs de l'Histoire ( la Bolivie, orpheline de l'Océan depuis la guerre du Pacifique). L'austère devoir de mémoire s'apparente ici à la gaité des jours de fête. Le passé s'imbrique dans le présent sans distorcion aucune.


III. C'est quand qu'on va où? (Renaud)
La joie que dégage un peuple démuni est toujours remarquable et souvent même, surprenante.
Hélas, leurs nécessités aussi.
Nous avons croisé sur la route des femmes manifestant. Elles avaient amoncelé des branches sur le bitume frais en guise de barrages et arrêtaient les véhicules, privilégiant les camions.
On leur demande:
 "Pourquoi manifestez-vous? "
Elles nous répondent:
"Nous avons ni lumière ni eau pour nos familles".
Nous repartons sur cette route. 1km plus loin nous voilà de nouveau arrêté mais cette fois par les ouvriers qui sont en train de bitumer la piste...
Les priorité sont telles qu'elles finissent par se confondre.


Les dernieres photos

3 commentaires:

  1. Même sans images vos récits font réver... Je vous imagine au milieu de cette foule colorée. ça donne envie de suivre vos traces. Peut-être pour une prochaine fois...
    Vivement qu'on se retrouve pour échanger nos souvenirs autour d'une bonne bière. Vous voulez pas venir faire du ski ? :)
    Bises
    Guillaume et Hélène.

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  2. bonjours tout le monde, je ne sais pas si zig et zag reviendrons sur leur site mais m'inquiétant pour eux j'ai pris le taureaux par les cornes et j'ai essayer de trouver pour les contacter, se que j'ai fait. alors pour rassurez tout le monde, ils vont bien, ils sont rentrer en mai et on encore la tete dans les nuages.

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